Après une bonne nuit de sommeil, je suis réveillée vers 7 heures par les roulettes d’une valise qui passe devant ma chambre, cet hôtel a une literie confortable, il est parfait pour une nuit, mais pas plus (la salle de bain très mal agencée, pas très propre et plus petite qu’un placard à balais y est pour beaucoup dans cette appréciation).
Julian dors encore comme une souche … Je le laisse dormir, après tout on est en vacance, et c’est lui qui conduit puisqu’avec nos déboires pour la location de la voiture, je n’ai pas pu être ajouté en conducteur additionnel… Je me repose encore un peu, mais les piqûres de puces et de moustiques me font affreusement mal. La pommade à la cortisone est totalement inefficace. L’homéoplasmine me soulage un peu (cette pommade est un de mes indispensable que j’apporte systématiquement en vacances).
Julian finit par se réveiller et on fil prendre notre petit déjeuner. Le cadre est très sympa : le petit déjeuner est servi au bord de la piscine, on a l’impression d’être dans un hôtel club sur une île tropical. La cour de l’hôtel d’ailleurs est aménagée elle aussi comme un club de vacance, avec des bassins dans lesquels barbotent des carpes koi, et cerise sur la gâteau : une décoration atypique, décalé, limite parfois de mauvais goût : exactement ce que j’aime. Je considère d’ailleurs ce genre de décoration comme de l’art, ce que j’appelle de l’art vrai, et non tellement épurée pour rentrer dans des cases qu’il en devient impersonnel et insipide. En temps normal, j’aurais fait le tour de tous, j’aurais pris des dizaines de photos, mais mes piqûres m’obsèdent et je ne profite pas des lieux…
Après un petit déjeuner copieux pour Julian, et le stricte minimum pour moi, on remballe ne affaires et on repart sur le route ☺️.
“on the road again”
Premier arrêt : le pier de Naples … J’espère y revoir des dauphins comme ça avait été le cas lors de notre premier passage il y a quelques jours … on longe à nouveau la côte et on observe encore une fois les maisons parfois aussi grosses que des hôtels… la démesure et l’opulence sur-bétonnée, je pense alors à la portion de route de la CA1 en Californie entre San Francisco et Los Angeles qu’on adore parcourir, et me dis que ces côtes préservées sont un trésor d’une valeur inestimable….
Arrivés au parking du pier … on tente de payer notre place de parking, la machine mange mes sous et s’arrête en plein paiement… j’enrage un peu … tant pis on ne paye pas ! j’en ai marre !
Au pied du ponton on observe l’océan, pas de dauphins à l’horizon aujourd’hui 😞. On avance tout de même jusqu’au bout de la jetée et là … un gros rapace sur le toit de l’abris surveille la place, il est magnifique… j’ai eu la bonne idée de prendre le petit téléobjectif avec moi, je change donc rapidement d’objectif et tente de photographier l’”aigle” (j’ai tendance a appeler tous les rapaces aigle)… Il me semble qu’il s’agit du même oiseau que Shadow, le méchant rapace dans le dessin animé « l’envol de Ploé » : un magnifique balbuzard pêcheur… Je le mitraille, quasiment sous tous les angles. J’arrive a faire quelques photos qui me convienne (je suis loin de maîtriser mon appareil, et encore plus loin d’être une bonne photographe, mais le principale est que les photos me plaisent non ?).
La plage est magnifique aujourd’hui: pas d’algue rouge, pas d’eau verte, l’eau est transparente, il n’y a pas ou peu de cadavre qui jonchent le sable… elle donne envie de s’y baigner … malheureusement nous n’avons pas le temps, et on n’a pas nos maillots de bain sur nous (et d’autant plus qu’on a pas payé le parking … on ne vas pas y rester des heures…).
On retourne à la voiture, direction l’US41 pour de longs miles, dans l’espoir d’approcher des alligators. Un peu avant d’entrer dans la Big Cypress National Preserve on voit une grosse bête renversée sur la route au loin : un alligator sans tête 😨… ça change des renards et autres hérissons renversés sur la route chez nous… Mais le résultat est le même: un animal sans vie qui ne méritait certainement pas ce sort ! je déteste voir des animaux morts 😢.
Initialement nous avions prévu de nous balader aux Everglades dans la Shark Valley et faire la loop road de la Tamiami (US41). Mais après avoir regardé les derniers avis TripAdvisor sur la Shark Valley on décide de ne pas la faire cette année (une bonne excuse pour revenir ?) : sur les derniers commentaires que du négatif, mais surtout pas d’alligators observés à cette période, donc payer l’entrée du parc (notre pass parc est périmé 😐) + la location de vélos pour finalement de très grandes chances de revenir bredouille … bof ça ne nous motive pas tellement …
Finalement on décide de se concentrer sur la scenic loop après avoir fait 2 petits arrêts dans le Big Cypress qui nous ont été conseillés au Visitor Center, et ça nous aura déjà bien occupés…
Nous voila sur la scenic loop…
Étant donné qu’on est pas dans la « bonne saison », il y a peu d’animaux; quand aux alligators il faut les chercher … Nous voilà donc en mode explorateurs à chercher sur les bas côtés … on roule tout doucement, les yeux grands ouverts à l’affût du moindre indice, du moindre mouvement suspect dans les broussailles … les premiers kilomètres s’enchaînent et pas le moindre crocodile 😨… on désespère… peut être aurions dû tenter notre chance à la shark valley malgré les récentes commentaires TripAdvisor ?
Et puis d’un coup « STOOOOOOP ! Arrête toi ! » j’ai vu quelque chose. On s’arrête, on se dirige rapidement au bord de l eau : un petit alligator flotte paisiblement dans l eau, à 3 ou 4 mètres de nous, on essaie d’attirer son attention, il se rapproche à une distance raisonnable et nous observe, il reste là, de longues minutes. Je vois au loin une famille d’allemands qui cherche désespérément, je leur fais signe de venir, ils nous rejoignent (sans dire merci … on ne dira plus que les français sont les plus impolis d’Europe!). Notre ado-alligator ne semble pas apprécier leur présence (ou leur impolitesse?) et en une fraction de second il se retourne et disparaît.
On reprend la route, et … un peu plus loin, un nouvel arrêt : deux énormes spécimens 🤗. Puis quelques kilomètres plus loin un petit qui traverse la route, qu’on a à peine le temps d’approcher qu’il disparaît dans les broussailles.
On continu notre chemin et je vois un énorme oiseau, je ne sais pas ce que c’était, et je n’ai pas eu le temps de le photographier car Julian aperçoit à plusieurs mètres devant nous un gros alligator sur la route. On file le voir. Pas question de se faire avoir comme avec le précédent Wally sur la route, je passe par la fenêtre armée de mon appareil et je le mitraille (et je me félicite d’avoir acheté mon petit téléobjectif). Une voiture arrive en sens inverse… le conducteur (très con … désolé…) tente de s’approcher tout près de l’animal avec sa voiture et l’effraie… je pense que pour certains « l’observation de la faune dans le respect de la nature » ne veux pas dire grand chose …
On continue notre chemin et on croise à nouveau un jeune alligator. On se rend compte que de longues heures se sont écoulées et que l’on a même pas parcouru un tiers de la loop road. Pas le choix, on décide alors d’accélérer le pas.
A la fin de la route on s’arrête devant une propriété aménagée de manière à la fois kitch, glauque et amusante. « Don’t feed the redneck » peut on lire…
On arrive au motel, le tout premier de Key Largo … au premier abord on est refroidi : ça pu les égouts et l’essence. Mais finalement, il est sympa: cocktail de bienvenu, chambre confortable avec vue sur la mer (il ne faut pas trop s’attarder sur les détails … sinon elle perd très vite tout son “charme”…), le restaurant de l’hôtel est bon et pas cher… : un parfait petit motel pour les gens qui sont de passage (je n’y passerais pas plusieurs jours).
On fini la soirée avec un concert de Scott Youngberg …
Une bonne journée qui se termine.
- Jour 13: Le jour du graal (ou pas) : la visite de Dry Tortuga - 7 mai 2020
- Jour 12: Le récif Corallien des Keys - 5 mai 2020
- Jour 11:Existe t il vraiment de belles plages dans les Keys ? - 4 mai 2020