Ce matin je me réveille un peu plus tard que les jours précédent : il est 4 heures … je m’occupe comme je peux jusqu’à 6 heures puis je descends prendre mon petit déjeuner … on est descendu en qualité par rapport à l’hôtel précédent … mais bon il faut manger pour avoir des forces … alors je me force 😋.
Julian fini par me rejoindre. Une fois rassasiés, on se prépare rapidement, on grimpe dans notre capricieux carrosse et on se dirige en direction de la ville de Naples pour y passer la journée …
Premier objectif, rejoindre le fameux “Pier de Naples”. La route jusqu’à Naples est agréable, et le trajet assez rapide. Avant d’arriver à notre destination nous traversons quelques rues qui bordent la plage : on est ici en plein rêve américain : des maisons énormes, des propriétés les pieds dans l’eau majestueuses, tout est démesuré … je n’ose même pas imaginer le prix qu’elles coûtent … (Je suis tellement occupée à observer les maisons que je ne pense pas à prendre de photos de ces belles demeures).
Arrivés au Pier, on se gare facilement (il est tôt et on est hors saison, en haute saison il doit être plus difficile de trouver de la place car elles sont tout de même assez limitées) et on s’acquitte des frais de parking de 2,5 dollars de l’heure, payables uniquement en carte bancaire ou en quarter (à force de les dépenser dans les parkings… car en Floride tous les parkings sont payants…, et puisqu’on ne se balade pas avec une remorque de quarter, on paye par carte bancaire… youhouuu on aura en plus des frais bancaires …).
On fait à peine quelques pas sur le pier qu’on observe un groupe de 3 ou 4 dauphins qui nage à quelques mètres du pier et de la plage… une chance inouïe car nous n’en re-croiserons pas d’autre de la journée (le sorcier et sa poupée vaudou qui s’acharne contre nous depuis le début des vacances doit encore dormir…).
Après avoir parcouru le ponton jusqu’au bout, avoir admiré la vue et observé les dauphins, on décide de faire quelques pas sur la plage, peu d’impact de la « red tide » ici aujourd’hui : on ne retrouve que quelques poissons mort et il n’a pas d’odeur. On se balade, le temps passe très vite et il est déjà l’heure de partir.
Cette fois direction la plage de lowdermilk beach, repérée sur différents blog et sites de voyage. La plage est très belle, mais on n’accroche pas plus que ça. On décide alors de retourner à celle du Pier et de s’octroyer quelques heures de farniente au bord de l’eau.
Julian regarde le niveau de toxicité du jour sur internet : « very low », bon on peu se baigner… de toute façon vu notre odeur de transpiration … ça sera toujours moins dangereux que notre délicat fumet 😅 (plus sérieusement on ne se serait pas baigné avec un niveau supérieur à very low).
Autour de nous beaucoup de monde fait trempette, dont de très jeunes enfants, ça nous rassure plus ou moins et on décide de se baigner. Dans l’eau de nombreux poissons passent entre nos jambes, nous frôlent, tournicotent… Quelques poissons mort sont présent de ci de là, mais il y en a vraiment peu.
Une fois la baignade terminée on profite des installations du Pier pour se doucher, c’est tout de même plus prudent et plus agréable pour le reste de la journée …

On retourne se promener sur le Pier le temps de sécher. On fait connaissance avec une famille de Niçois qui nous raconte avoir passé quelques jours aux Keys, la red tide impacterait le début des keys : il nous disent avoir vu des dauphins morts et qu’une odeur d’œuf pourri est persistante… aïe aïe aïe … il nous rassure tout de même : pas de problème à Key West … ouf …nous voilà rassurés…
(l’odeur est à mon avis plutôt due à la décomposition des sargasses qui s’amassent et pourrissent sur les côtes).
Une fois sec nous allons manger dans un petit restaurant que nous a déniché ! Julian : le Brooks Gourmet Burgers & dogs… rapide, abordable et délicieux … que demander de plus…
Pour cette après midi, nous avions initialement prévu d’aller visiter soit le jardin tropical de Naples soit le crokscrew swamp sanctuary, mais finalement on décide de rentrer, on est fatigué et le ciel noircit rapidement.
En rentrant, on décide de faire un détour par la plage de Fort Myers Beach… sur la route on passe devant Lovers keys, ou on projette de passer notre journée le lendemain, on s’y arrête pour repérer les lieux : des panneaux indiquent que la red tide est très très présente ici, il est donc impossible de s’y baigner … On a bien fait de s’y arrêter, ça nous évitera de nous déplacer pour rien demain, on fera autre chose …
Arrivés à Fort Myers Beach le parking gratuit … bizarre … on comprend tout de suite mieux en s’approchant de la plage et du pier … l’odeur de poisson en décomposition est assez forte (mais supportable), les plages sont jonchées de cadavres et l’eau est jaunâtre, la red tied est bien présente.
Le ciel est orageux, et le paysage magnifique et très photogénique … on va alors au bout du pier immortaliser ce moment (une bonne intuition m’a fait laisser le reflex dans la voiture).
Au bout de quelques minutes, quelques gouttes se mettent à tomber, le ponton se vide doucement, ne reste que nous et un autre couple de touristes.
Une pluie torrentielle s’abat d’un coup, couplée à de fortes rafales de vent. Même abrités, on se retrouve trempés des pieds à la tête en quelques secondes. Le vent me fait reculer de quelques pas, et m’emmène sans que je m’en rende compte contre la barrière au bord du large. Je fini par me protéger tant bien que mal derrière un poteau…
L’orage éclate, et se rapproche très rapidement. On décide alors de vite se sauver. De toute façon on est trempés… un peu plus ou un peu moins il n’y aura plus de différence 😅. On court le long de la jetée, on s’abrite un temps à mi chemin puis on repart…
Arrivés à la voiture, on est plus mouillés que si on sortait d’une douche. On se sèche au mieux, on essore nos vêtements, et on allume les sièges chauffant pour se sécher un peu les fesses … La route est difficile, l’eau ruisselle sur la route, nous ne voyons pas à 2 mètres devant nous, le tonnerre gronde, le vent souffle à en faire plier les arbres… On serait en France on entendait déjà les journaux télévisés parler de fin du monde… Mais voilà comme dirait si bien le petit papy de la pub de la française des jeux : “C’est l’jeu ma pauvre Lucette”: tu as voulu venir en Floride pendant la saison humide, tu assumes le climat…
Une fois à l’hôtel (il est environ 17h), et après une bonne douche chaude et réconfortante, on décide de souffler un peu en attendant que l’orage se calme. On envisage de se rendre une nouvelle fois au six mile preserve visité la veille. L’orage semble ne pas vouloir s’arrêter. Julian cherche alors un restaurant pour prendre notre repas du soir.
Je m’endors en quelques minutes … je ne sais pas si Julian a fait de même ou si il est parti manger en solo…
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